- méat
-
• 1575; méate « passage, conduit » dès 1500; a. provenç. meat (XIVe); lat. meatus1 ♦ Anat. Orifice d'un canal. Méat urinaire : orifice externe de l'urètre. Méats inférieur, moyen, supérieur, du nez : cavités des fosses nasales limitées par les cornets nasaux.2 ♦ Bot. Espace intercellulaire de taille inférieure à celle des cellules, qui assure un passage au sein d'un organe.méatn. m.d1./d ANAT Conduit ou orifice d'un conduit. Méat urinaire: orifice externe de l'urètre.d2./d BIOL Méat intercellulaire: espace persistant entre les cellules d'un être vivant.⇒MÉAT, subst. masc.A. —ANATOMIE1. Canal, conduit. Méat (auditif) interne, externe (Méd. Biol. t.2 1971). Le méat auditif externe est osseux dans sa partie intérieure ou celle qui est la plus voisine du tympan (CUVIER, Anat. comp., t.2, 1805, p.513).— P. méton. Orifice de ce canal, de ce conduit. Méat de l'urètre, urétral ou urinaire (v. Méd. Biol. t.2 1971). De simples attouchements quelconques, mettant le méat au contact du pus gonococcique, suffisent à réaliser l'uréthrite (HUDELO ds Nouv. Traité Méd. fasc. 1 1926, p.494).2. ,,Dans les fosses nasales, chacun des espaces compris entre les cornets nasaux, ou entre un cornet et la paroi externe de la fosse nasale`` (MAN.-MAN. Méd. 1980). Elle [la partie supérieure du plancher des fosses nasales] contient trois cornets et trois gouttières ou méats (LA MADELAINE, Chant, 1852, p.25).♦Méat inférieur, moyen, supérieur; méat de Santorini, de Zuckerkandl (Méd. Biol. t.2 1971). Le nerf palatin antérieur va aux muqueuses (...) des méats moyen et inférieur (G. GÉRARD, Anat. hum., 1912, 402).B. — BOT. ,,Petite cavité intercellulaire du parenchyme due à la gélification de la lamelle moyenne de la membrane squelettique des cellules dont les sommets se sont décollés`` (LEND.-DELAV. Biol. 1979). Méats des cellules (BOULAY, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.110). Le botaniste allemand Treviranus découvre les méats intercellulaires en 1806 (...). Le mérite de reconnaître leur rôle dans la conduction des gaz revient, en 1823, à Amici (Hist. gén. sc., t.3, vol.1, 1961, p.462).REM. 1. Méatotome, subst. masc., chir. Instrument servant à pratiquer la méatotomie. Méatotome du Professeur Guyon pour le méat (Catal. d'instrum. chir. (Duffaud), av. 1914, p.83). L'opération [la méatotomie] est instantanée et très peu douloureuse; elle se fait au méatotome ou au bistouri ordinaire (Lar. méd. t.2 1972). 2. Méatotomie, subst. fém., chir. ,,Incision d'un méat, notamment en vue d'augmenter son diamètre`` (Méd. Biol. t.2 1971). Si le méat trop étroit ne permet pas l'introduction des instruments, on pratiquera la méatotomie (HUDELO ds Nouv. Traité Méd. fasc. 1 1926, p.515). Le terme, utilisé seul, s'emploie surtout pour les méatotomies urétrales (Méd. Flamm. 1975).Prononc. et Orth.: [mea]. Att. ds Ac. 1835. Étymol. et Hist. 1. Anat. 1575 «conduit, orifice d'un conduit» (PARÉ, Œuvres, I, 29, éd. J.-F. Malgaigne, t.1, p.157b); 2. bot. av. 1841 «interstice entre plusieurs cellules végétales» (DE CANDOLLE ds BESCH. 1845). Empr. au lat. meatus «chemin, passage», dér. de meare «aller, passer, circuler». Cf. l'a. prov. meat anat. (XIVe s., Trad. d'Albucasis, f° 39 et 30 ds RAYN.) et le m. fr. meate «conduit, canal (en parlant de la voix)» (1500, O. DE SAINT-GELAIS, Eneide, éd. 1509, f° S 5 r°). Fréq. abs. littér.:30. Bbg. QUEM. DDL t.20 (s.v. méatotomie).méat [mea] n. m.ÉTYM. V. 1560; dès 1500, méate, au sens général de « passage, conduit »; anc. provençal meat, XIVe; lat. meatus « passage, canal ».❖1 Anat. Canal, conduit ou orifice d'un canal. || Méat urinaire : orifice externe de l'urètre. || Méats inférieur, moyen, supérieur, du nez : cavités des fosses nasales limitées par les cornets nasaux.2 Bot. Interstice entre les cellules d'un tissu végétal. ⇒ Lacune.❖COMP. Méatoscopie.
Encyclopédie Universelle. 2012.